COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Conférence Mondiale des Religions pour la Paix
Des responsables religieux de haut niveau agissent pour construire la paix au Proche Orient,
Ils prennent des mesures pour renforcer le dialogue entre chrétiens et musulmans,
Ils demandent l’établissement d’institutions participatives en Birmanie
—Des responsables du Proche-Orient de religions différentes créent un conseil pluri-religieux affilié à Religions pour la Paix pour faire progresser le processus de paix—
(NEW YORK, 7 décembre 2007)— Le Comité exécutif du Conseil mondial de Religions pour la Paix, composée de responsables religieux de haut niveau représentant toutes les principales traditions religieuses, s’est réuni à Alexandrie les 5 et 6 décembre 2007. Il a annoncé de nouvelles initiatives pluri-religieuses en réponse aux problèmes mondiaux les plus urgents.
Ces responsables religieux ont ratifié la création dernièrement annoncée de l’organisme pluri-religieux de Religions pour la Paix au Proche Orient dénommé Conseil de Responsables religieux du Proche Orient et la formation récente du Conseil inter-religieux de Palestine de Religions pour la Paix destiné à faciliter le très délicat dialogue mondial entre chrétiens et musulmans. Ils ont renouvelé leur appel à un dialogue constructif et à la mise en place d’institutions participatives en Birmanie en offrant leurs services au gouvernement du Myanmar pour aider à construire une paix juste. La Conférence mondiale des Religions pour la Paix (“Religions pour la Paix”) est, au niveau mondial, le principal regroupement pluri-religieux et le plus représentatif.
Le Dr. William F. Vendley, secrétaire général de Religions pour la Paix, a déclaré : “En agissant en commun à propos de trois problèmes critiques—le vivre enemble en Terre sainte, le dialogue islamo-chrétien et les aspirations pacifiques du peuple birman à une forme participative de gouvernement, les communautés de croyants du monde exercent une autorité morale.”
Lors de leur réunion de fin d’année tenue à Alexandrie les 5 et 6 décembre, douze membres du Comité exécutif de Religions pour la Paix ont élaboré une position commune sur des questions mondiales d’une actualité brûlante.
Le Rév. Leonid Kishkowsky, qui en est le modérateur, a souligné que “les actions entreprises par des responsables religieux d’une telle diversité démontrent la force et la pertinence de la coopération pluri-religieuse sur les problèmes les plus importants de la communauté mondiale.”
La Commission a publié trois déclarations officielles sur le Proche Orient, le dialogue islamo-chrétien et la Birmanie dont on trouvera des extraits ci-dessous .
Proche Orient
« De nouvelles initiatives sont en cours pour construire la paix au Proche Orient. Des solutions concrètes aux questions des frontières d’un futur Etat palestinien, de l’avenir de Jérusalem et des droits des Palestiniens au retour peuvent et doivent être trouvées. »
On lit ce qui suit dans la première déclaration : « Nous, Comité exécutif de Religions pour la Paix, invitons les responsables politiques palestiniens et israéliens à faire des pas audacieux vers une paix juste et durable. Nous invitons aussi les autres Etats, ceux de la région et ceux qui assistent le processus de paix, en particulier les Etats Unis, à redoubler d’efforts pour soutenir un processus de paix fondé à la fois sur de justes principes et sur les réalités concrètes. (…) Si une solution politique dépend d’un réglement équitable des aspirations politiques légitimes des Juifs et des Arabes en Terre sainte, nous responsables religieux, savons aussi qu’une paix véritable et la réconciliation demanderont une participation active des communautés de croyants. (…) Nous exprimons notre gratitude pour la création récente du Conseil interreligieux de Palestine au sein de Religions pour la Paix Nous nous sentons profondément encouragés par l’engagement qu’ont pris des responsables religieux d’instituer un Conseil de Responsables religieux du Proche Orient affilié à Religions pour la Paix conçu de manière à faciliter la coopération multi-religieuse pour la paix dans toute la région. Nous sommes solidaires de ces organes pluri-religieux et nous engageons à les aider, à les soutenir et à les renforcer en vue d’une action concrète pour la construction de la paix. » Voir texte intégral.
Le dialogue islamo-chrétien
Aux termes de la seconde déclaration, « le Comité exécutif de Religions pour la Paix, réunie à Alexandrie les 5 et 6 décembre 2007, se félicite de la lettre ouverte aux responsables chrétiens intitulée “Une parole commune entre vous et nous” qui a été publiée le 11 octobre sous la signature de 138 responsables musulmans.
Cette lettre arrive à un moment crucial des relations islamo-chrétiennes et témoigne d’un esprit positif et constructif. Elle passe en revue les Ecritures saintes de l’Islam et du Christianisme afin de faire ressortir les ressemblances dans la compréhension de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain. Ces convictions sont à l’origine de valeurs profondément soutenues et largement répandues dans beaucoup d’autres grandes traditions religieuses : le devoir de prendre soin de tous et d’œuvrer à la paix, à la justice, à la droiture et à la défense de l’environnement.
Que nos religions restent réellement différentes n’empêche pas qu’elles puissent et doivent se réunir et coopérer sur la base de cet engagement moral convergent. (…) Conscient du fait que l’appel au dialogue contenu dans cette lettre s’adresse d’abord aux responsables chrétiens et musulmans, le Comité exécutif de Religions pour la Paix se propose comme pouvant faciliter les processus, basés sur cette lettre et les réactions qu’elle a provoquées, susceptibles de faire progresser le dialogue et l’action commune. »
Voir texte intégral.
La Birmanie
Dans la troisième déclaration, on lit : « Nous voyons un motif d’espérance dans la prise de contact du gouvernement birman avec le Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Myanmar, avec le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme au Myanmar et avec Daw Aung San Suu Kyi, prix nobel de la paix et chef de la Ligue nationale pour la démocratie.
Ces actes préliminaires doivent cependant mener à une action continue pour la paix. Nous invitons les Nations Unies et les institutions régionales comme l’ASEAN à faire usage de tous les instruments à leur disposition pour encourager un dialogue pacifique et significatif entre le gouvernement et tous les secteurs de la société birmane. Nous, Comité exécutif— de Religions pour la Paix, offrons nos bons offices à ces organisations et au gouvernement birman pour les aider à prendre les mesures nécessaires à l’établissement d’une paix juste. » Voir texte intégral
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