« EPHATA » signifie « Ouvre-toi ! »
http://ephata-bzh.blogspot.com/
Bonsoir, Bonjour
» La vie n’est qu’ouverture, expansion, éclosion, condamnée à s’éployer sans fin sous peine de s’immobiliser et de s’effondrer sur elle-même. »
Philippe Mac Leod
» Toujours ramener la vie à sa base, à ses nécessités premières : la faim, la soif, la poésie, l’attention au monde et aux gens. Il est possible que le monde moderne soit une sorte d’entreprise anonyme de destruction de nos forces vitales sous le prétexte de les exalter. Il détruit notre capacité à être attentif, rêveur, lent, amoureux, notre capacité à faire des gestes gratuits, des gestes que nous ne comprenons pas. Il est possible que ce monde moderne, que nous avons fait surgir et qui nous échappe de plus en plus, soit une sorte de machine de guerre impavide. Les livres, la poésie, certaines musiques peuvent nous ramener à nous-mêmes, nous redonner des forces pour lutter contre cette forme d’éparpillement. La méditation, la simplicité, la vie ordinaire : voilà qui donne des forces pour résister. Le grand mot est celui-là : résister. » Christian BOBIN. Cet écrivain n’en finit pas de me nourrir. Êtes-vous, vous aussi, un.e résistant.e ?
Comme mon ami Bernard : https://www.irnc.org/IRNC/Diaporamas/3079
Pater noster qui es in coelis
Au milieu des lys et des myosotis
Sanctificetur nomen tuum
Par les sacripants et par les braves-hommes
(…)
Nous n’avons pas quitté les rives de l’enfance
Oh ! pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont enfoncé
Dans la poitrine ce goût de vivre comme un clou rouillé
René Guy Cadou
poème « Après Dieu le déluge » dans Hélène ou le Règne végétal
« Grâce à Dieu, je vais mourir. Comme tout le monde. Comme vous. Avant vous sans doute : ma vie est déjà longue, j’approche du bout du chemin. Mais rien de plus capricieux que cette mort si certaine. L’histoire est imprévisible. Ce qu’il faut dire avec force dès le début de ce petit livre, c’est que personne n’est sûr de rien. Ainsi s’ouvre Un hosanna sans fin.
Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l’ordre de l’univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard. Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens – inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m’en remets à quelque chose d’énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet. Je ne suis pas loin de penser qu’il n’y a que l’insensé pour dire : « Il n’y a pas de Dieu. » Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu’il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d’où elle pourrait bien venir s’il n’y avait pas de Dieu. »Jean d’Ormesson (1925-2017) .
Lui aussi, il me nourrit, par son regard malicieux, tendre et tellement bleu !
Je n’ai jamais entrepris de faire une liste des choses à faire avant de mourir. Pour moi, l’extraordinaire tient davantage aux relations qu’aux projets. De plus en plus je dis « oui » à ce qui vient. Cette densité de vie tient au fait que je ne fais pas de projet sur le long terme. Je suis concentré sur ce qu’il y a à vivre là, tout de suite, dans le présent. Une intensité de l’instant qui vous place dans l’immédiat de la rencontre. Et qui éveille, réveille notre réceptivité, sensibilité, créativité, spontanéité. Du bonheur à l’état pur. Pour lequel les trois quart des gens vous prennent pour un doux rêveur, voire un illuminé ! Mais, à 66 ans, le regard de l’autre, le « qu’en dira-t’on », on s’en fout !…
» Je ne sens plus que les vagues /
Qui guettent la grève de mes pensées /
Dans les chapelles au-dessus du monde je chante /
Et la mer resplendit. «
Clara Ysé, chanteuse
Bercé par la poésie, le titre du premier album de Clara Ysé, Oceano Nox, sorti en 2023, renvoyait à l’Enéide de Virgile et à Victor Hugo. Son premier recueil de poèmes, Vivante, a quelque chose de cette nuit qui s’élance de l’océan. Fille de la philosophe Anne Dufourmantelle, décédée en 2017 en essayant de sauver un enfant pris par la mer, elle dit dans ces poèmes tout ce que charrie le reflux de l’absence. Dans ces poèmes limpides et puissants, où les souvenirs heureux et les mains amies aident à sécher les larmes, Clara Ysé recueille les quelques mots possibles, les réchauffe, et nous les offre en partage. Un cadeau inestimable, raison d’être du poème, qui permet de » devenir tristesse et sortir vivante de la tristesse (…) Devenir héroïque c’est-à-dire devenir douce avec l’impardonnable. « La naissance d’une grande voix poétique !
» Rien de plus simple que de vieillir jeune.
Il suffit de travailler dans la joie
tout en donnant le plus possible de son cœur. «
Henry Bordeaux
Livres
« Souviens-toi de l’envol. Voix féminines de la poésie persanophone » Franck Merger / Niloufar Sadighi
« Les brumes de Sapa » Lolita Séchan (tendre autobiographie qui touche à l’universel)
« Les Pistes invisibles » Xavier Mussat(ce livre parle du livre suivant…)
« Le Dernier Ermite » de Michael Finkel, traduit par Johan-Frédérik Hel-Guedj (ce livre parle du livre précédent… Version Into the Wild...)
« Nous ne savons plus croire » Camille Riquier (l’homme moderne a beau être incroyant, rien ne peut plus l’empêcher de croire n’importe quoi !)
Musiques
« Cheminement » Raphaëlle Lannadère (folk électrique et notes planantes, voix enivrante, aventureuse et pleine d’émotion…)
« Nicholas Angelich. Hommage » (il n’avait que 51 ans quand il est dcd. Nous reste son immense talent, profond et sobre, l’ampleur de son phrasé et sa transcendance modeste qui nous immergent dans un univers de beauté et de spiritualité)
« Call on the Old Wise »Nitai Hershkovits (envoûtant, rafraîchissant et enivrant, cet « appel au vieux sage » ! Jeu soyeux de ce prodige de 35 ans. Un pur ravissement)
« Bird Machine » Sparklehorse(d’une beauté renversante, quelques rayons de lumière vespérale à cet émouvant testament musical : Mark est dcd à 47 ans)
« Nothing Lasts Forever » Teenage Fanclub (mélodies aériennes et mélancoliques, choeurs envoûtants = grâce intemporelle)
» Dans nos mémoires sensitives comme dans nos relations,
la vie est faite de petites choses apparemment négligeables.
Notre raison les méprise, c’est pourtant par elles que se transmet le plus important.
Soyez attentifs aux frôlements de la vie. »
Henri Gougaud
» Alertez les bébés ! « chantait Jacques Higelin. Mantra valable aujourd’hui politiquement en France. Pays qui part en vrille depuis dimanche 09 juin. Tentons quelques raisons à cela. Selon une étude menée par Viavoice et BlommTime (institut-viavoice.com), 46% des Français se sentent seuls ! Quid de l’amitié, de l’amour, de la famille, du lien, du liant ? Les choses qui nous rendent le plus durablement heureux ne dépendent pas de l’argent. Elles relèvent du désir – cette sorte de moment suspendu, d’attente, de grâce, de fulgurance. Le désir, qui n’est pas l’envie, ne s’achète pas. Et pour moi, désirer c’est rester vivant. » Etre heureux est une pensée. Laisse-là voler en toi « dit Jocelyne dans La liste 2 de mes envies (hymne à la vie et au désir de rester vivant. Absolument.). En célébrant la beauté de la vie, du rire, de la générosité, de l’émotion vraie, de tous les liens, non pas virtuels, mais bien tangibles qui nous unissent. Et pour cela, il ne faut pas chercher systématiquement à comprendre. Il faut laisser parfois le ventre et le cœur décider pour accueillir ces instants de grâce. Parce que la vie vaut le coup. Même avec les coups qu’elle donne !
Seconde raison : j’ai du mal à entendre les journaux télévisés, toutes chaînes confondues. Ce qu’il en ressort, c’est que la France c’est l’horreur ! Pourquoi décrire à longueur de journaux télévisés tout ce qui ne fonctionne pas ? Pourquoi ce pessimisme sur toutes les chaînes d’info ? Que souhaitent-elles ? Faire le buzz négatif ? Donner l’idée aux Français et aux autres pays que la France va mal, est à la peine ? Les journaux télévisés entretiennent un climat délétère. Ainsi ils font la négation de tout ce qui est positif en France ! Et Dieu sait s’il y a des choses chaque jour magnifiques qui s’y déroulent. Le négatif prime. Ne serait-ce pas de la manipulation médiatique ? J’ai ma ‘libre pensée », je reçois l’information à travers ma réflexion. Vigilance, discernement, objectivité,…. Les réseaux sociaux… où l’admiration n’est que la face cachée de la jalousie. Complexité des liens humains à l’ère de l’influence, des médias « sociaux » et de notre obsession perverse pour l’image. A méditer….
Chères lectrices, chers lecteurs férus de la « pleine conscience » (parfois, concernant ceux qui se revendiquent de la pleine conscience, j’ai des doutes quand même au regard de certains comportements anti-tout…), pour les votes des 30 juin et 07 juillet, ne faîtes pas les cons ! Un seul mantra politique : » Respectons-nous les uns les autres « , programme commun possible, sans être bisounours non plus ! Votons pour le vivre-ensemble, la démocratie, le reste viendra de surcroît. Carpe diem…
Sans moi, l’avenir se débrouillera très bien…
L’enfance est faite de promesses qu’on passe une vie à trahir…
Je suis pour une » hausse du goût de la vie » ! Chaque jour… suffit sa joie.
Pour une épopée politique et poétique vers une écologie jouissive : www.revolutionbleue.fr
Jacques