- Pour adhérer : Adhésion - Dispositif spécifique pour 2023 (cliquer )
- Pour nous contacter, participer à la vie de la CMRP,Dimanche 4 juin 2023, Paris et en visio, Assemblée générale de Religions pour la Paix.
Dimanche 11 juin 2023 à Strasbourg : Association Théodore - Jardins et spiritualités.
Samedi 17 juin 2023, Grande mosquée de Paris : Chemins de pèlerinage et cheminement spirituel entre Orient et Occident.
en video : L'Islam et la liberté de conscience.Cf ci-dessous Webinaires à revoir.
L'Islam et la liberté de conscience - Fondation de l'islam de France.
Si vous n'avez pas pu assister à ce Colloque en direct, il est visible en Replay sur la video de la Fondation de l'Islam de France ( cliquer )
Le Cri de la Paix, Religions et Cultures en dialogue, Rome 23 au 25 octobre 2022.
Avec Sant'Egidio. Autour de la guerre en Ukraine.
Video de l'Assemblée inaugurale, le 23 octobre 2022"
Frère Alois de Taizé : La prière comme source de paix. Cliquer.
- Vidéo de l'hommage-prière interconvictionnelle pour les victimes de la pandémie par l'association Agir pour la Fraternité.Paris 15e (cliquer)
- Mardi 5 février 2021 : vidéo-conférence :Fondacio, La dimension spirituelle des enjeux actuels, regards croisés ; juif, catholique, musulmane"> Revoir la rencontre du 5 février.
Enregistrement complet du Forum de Strasbourg sur le thème : Quelle place pour le discours religieux dans nos sociétés ? Les religions doivent-elles encore avoir droit au chapître ?( Cliquer )
Vidéo à revoir : Cultiver la paix avec Louis Massignon.
A lire : Bulletin de janvier 2023 de l'association Tibhirine, voeux.
Bulletin de mai 2022 de l'association Tibhirine .(cliquer)
le Bulletin d'octobre 2021 de l'association Tibhirine.(cliquer)>
le Bulletin d'avril 2021 de l'association Tibhirine.(cliquer)
le Bulletin de Decembre 2020 de l'association Tibhirine.(cliquer)
Nous vous recommandons des articles très intéressants à l'occasion du déconfinement dans:
le Bulletin de juin 2020 de l'association Tibhirine.
La Lettre du CERDI, de juin 2020.
Et les numéros précédents, en temps de confinement:
le Bulletin de mai 2020 de l'association Tibhirine.
l'Edition spéciale de la Lettre du CERDI ( Angers) sur le Coronavirus.
Neuvième Assemblée mondiale de Religions pour la Paix
22 novembre 2013 - Vienne (Autriche)
DECLARATION DE VIENNE
« Accueillir l'Autre », une vision multi-religieuse de la paix.
Au nombre de plus de six cents, responsables religieux et croyants représentant toutes les traditions religieuses historiques et toutes les régions du monde, avons tenu à Vienne, en Autriche, la neuvième Assemblée mondiale des Religions pour la Paix .
Nous venions du réseau mondial de Religions pour la Paix comprenant quatre-vingt-dix conseils et groupes interreligieux nationaux, cinq conseils régionaux, un conseil mondial et des réseaux internationaux de femmes et de jeunes. Nos traditions religieuses respectives nous appellent à travailler ensemble à la paix.
Les assemblées mondiales précédentes des Religions pour la Paix ont mis en lumière des éléments positifs de la paix, des menaces communes contre la paix et un consensus multi-religieux qui se traduit par des valeurs partagées en faveur de la paix. Nous nous sommes engagés à agir ensemble en nous basant sur ces valeurs profondément ancrées et largement partagées qui fondent l’affirmation de l’impératif d’« accueillir l'autre », cœur de notre vision multi-religieuse de la paix.
Sommaire du texte. Cliquez sur une ligne pour aller directement au paragraphe souhaité.
Eléments positifs de la paix que partagent nos traditions religieuses respectives.
Nous ressentons l'appel d'avoir à faire face aux menaces communes contre la paix.
Une hostilité croissante.
« Accueillir l'autre », une vision multi-religieuse de la paix.
Appels adressés aux responsables religieux et aux croyants.
Appels aux gouvernements, aux organisations internationales et à la société civile.
Conclusion : Accueillir l'autre.
Introduction :
Nous réaffirmons les éléments positifs suivants de la paix que partagent nos traditions religieuses respectives.
- La paix est au cœur de nos religions respectives, et nos convictions diverses nous font un devoir de travailler ensemble à sa construction.
- L'amour, la compassion et l'honnêteté sont plus forts que la haine, l'indifférence et le mensonge.
- Tous les hommes et toutes les femmes possèdent la dignité humaine , ont leur part de l’humanité commune et doivent prendre soin les uns des autres, étant appelés à considérer les problèmes d’autrui comme les leurs propres.
- Nous acceptons l'appel à nous tenir du côté des plus vulnérables, à les élever et à promouvoir des sociétés justes et harmonieuses.
- Nous considérons les femmes et les hommes en tant que partenaires égaux dans nos efforts pour construire la paix.
- Les enfants sont une préoccupation primordiale. La condition particulière de l’enfance mérite nos soins et notre protection. Elle doit bénéficier d’une priorité dans l’attribution des ressources de nos sociétés.
- La transformation non-violente des conflits par le dialogue et la réconciliation sont un élément central de la paix.
- L'emploi des armes nucléaires et de toutes les armes de destruction massive et indiscriminée est immoral.
- Promouvoir le développement humain et protéger la terre font partie de la lutte pour la paix.
Les éléments positifs de la paix que nous partageons sont inextricablement liés à l’appel que nous ressentons ensemble d’avoir à faire face aux menaces communes contre la paix. Ces menaces comprennent :
- L'utilisation abusive de la religion à l’appui de toute espèce de violence, y compris l'extrémisme violent,
- Une situation de crise spirituelle qui érode les valeurs qui soutiennent la vie.
- Des conflits violents et la prolifération des armements.
- Des inégalités extrêmes qui continuent de s’accroître et comporte même une violation généralisée des droits fondamentaux.
- La violence contre les femmes, les mauvais traitements infligés aux enfants et l’affaiblissement du soutien aux familles.
- Une misère extrême, des maladies évitables laissées sans traitement et un manque généralisé de chances d’en sortir.
- La dégradation de l'environnement, l’épuisement des ressources naturelles et le changement du climat qui sont autant de menaces pour l’ordre public et l’épanouissement humain.
Tout en reconnaissant que certains croyants trahissent la doctrine de paix de leurs religions respectives, nous continuons à nous engager nous-mêmes - ainsi que nos communautés - envers une culture de la paix faisant progresser le bien de tous qui est fondé sur la guérison commune, le vivre ensemble et une sécurité partagée.
Une hostilité croissante
La neuvième Assemblée mondiale des religions pour la paix attire l'attention sur une nouvelle menace pour la paix : une hostilité croissante.
Nous sommes profondément troublés par cette hostilité qui se développe dans la société et à l'intérieur de nos communautés ainsi qu’entre elles. Cette hostilité envers « l'autre » est une aggravation de l’intolérance et prend trop souvent la forme de la violence. Les victimes de l'hostilité sont souvent les populations vulnérables, y compris les membres des minorités ethniques, religieuses et linguistiques, des immigrants, des réfugiés, des demandeurs d’asile et, au plan interne, des personnes déplacées et des apatrides.
L’hostilité est le fait de tous les secteurs de la société, l’Etat, les individus, les groupes sociaux, les organisations de toute nature. Bien que la liberté de religion ou de conviction soit de plus en plus valorisée internationalement, un nombre croissant de gouvernements soumettent à des restrictions les croyances et les pratiques religieuses. Souvent, certaines religions sont placées dans une situation d’infériorité par rapport à d’autres. Les violences sectaires et communautaires divisent les sociétés, alimentent les conflits, détruisent des vies innocentes. L’hostilité sociale envers les personnes et les groupes alimentée par l’intolérance et la peur de « l’ autre » menace la dignité humaine, la bonne gouvernance et le bien-être partagé. De plus en plus de gens sont persécutés à cause de leur foi.
L'intolérance et la violence dans toutes leurs manifestations sont un obstacle à la paix. Elles exacerbent dangereusement les autres graves menaces contre la paix. Les communautés de croyants ont le devoir de s’en prendre à l’hostilité envers « l’autre », aspect à la fois urgent et crucial de la lutte contre ce qui menace gravement la paix.
« Accueillir l'autre », une vision multi-religieuse de la paix.
Notre vision multi-religieuse de la paix comprend un appel adressé à tous les croyants d’« accueillir l'autre », Chacune de nos diverses traditions religieuses appelle à une solidarité profonde avec « l’autre », et un sentiment de proximité avec lui, enraciné dans un esprit d’unité qui est une valeur profondément ressentie et largement partagée dans nos communautés. « Accueillir l'autre », signifie se respecter et s’accepter les uns les autres.
Nous sommes en faveur d’un effort énergique de promotion de la tolérance, qui est encouragée par la reconnaissance des droits humains universels, et qui est une condition essentielle de « l’accueil de l’autre ».
« Accueillir l’autre » renforce la tolérance et la mène plus loin en appelant chaque communauté de croyants à être en solidarité avec la dignité, la vulnérabilité et le bien-être de « l’autre » avec toute la force de ses propres doctrines morales et spirituelles. Ces doctrines sont spécifiques à chaque tradition religieuse. Elles comprennent : rechercher activement la justice, accepter de se sacrifier pour le bien d’autrui, supporter la souffrance quand on est innocent, rendre le bien pour le mal, demander et accorder le pardon, et exprimer amour et compassion sans restriction.
« Accueillir l’autre » nous appelle à travailler au plein épanouissement de la dignité humaine par le développement intégral de l’être humain.
En nous basant sur les déclarations de nos assemblées précédentes, nous reconnaissons qu’ « accueillir l’autre » invite chacun à participer à la construction, à l’entretien et à la bonne gestion de notre bien-être commun qui comprend le respect de la nature et le progrès de l’harmonie avec elle. La bonne gestion de la terre est une obligation religieuse solennelle.
Les communautés de croyants travaillant ensemble peuvent être des acteurs puissants dans la prévention de la violence avant qu’elle se déclare, dans l’atténuation d’un conflit quand il se produit et dans la reconstruction des sociétés déchirées par la guerre. Les ressources excessives consacrées aux armements seraient mieux employées à soulager la misère, à faire progresser l’éducation et les soins de santé de base pour tous et à faire face aux défis de l’environnement.
« Accueillir l’autre » nous fait nous voir les uns dans les autres. Nous devons pour cela enseigner à nos enfants la non-violence, les stratégies de prévention des conflits et les valeurs universelles de la paix. La vision positive que nous partageons de la paix fonde pour nous un droit humain à la paix.
Nous pouvons accueillir l’autre par la promotion d’une notion plus ferme de la citoyenneté reconnaissant les droits humains fondamentaux, y compris la liberté de religion ou de croyance.
Les communautés de croyants accueillent l’autre quand elles travaillent ensemble à la promotion d’un développement humain respectueux de la terre. « Accueillir l’autre » c’est refuser d’être complice d’une destruction de la terre qui aggrave les catastrophes et la détresse humaine. Préserver l’air, la terre et ‘eau est essentiel pour le bien-être et la survie de l’humanité. Le développement devrait rendre justice à la continuité de la vie en préservant la nature au bénéfice de la génération présente et des générations futures.
Nos communautés peuvent devenir des centres d’éducation religieuse à l’« accueil de l’autre ». Pour cela, nous devons retrouver nos doctrines qui nous appellent à accueillir l’autre, les diffuser largement au sein de nos communautés respectives y compris les jeunes, et les mettre en pratique.
Les communautés de croyants peuvent travailler à renverser la montée croissante de l’hostilité envers « l’autre », en faisant progresser leur vision multi-religieuse de la paix et en agissant dans un cadre multi-religieux.
L’Assemblée mondiale des Religions pour la Paix formule les appels plus spécifiques énumérés ci-après :
1) Appels adressés aux responsables religieux et aux croyants
- Respecter et protéger la dignité humaine en quelque lieu et à quelque moment qu’elle soit attaquée
- Encourager les hommes et les femmes à coopérer activement pour exalter la dignité des femmes et des filles et travailler ensemble à empêcher la violence envers elles
- Défendre publiquement les individus et les groupes vulnérables ainsi que tous ceux qui sont persécutés ou dont l’existence est niée à cause de leur foi
- Reconnaître que le bien-être des familles et des groupes et celui des communautés sont une condition préalable au bien-être des enfants
- Se préoccuper des questions de responsabilité découlant des causes du changement climatique
- Reconnaître la valeur des initiatives prises par les jeunes à la base en vue de l’accueil de l’autre et de la promotion d’une paix durable
- Faire progresser les valeurs spirituelles essentielles au partage du bien-être
- Renforcer l’acceptation de la diversité dans nos communautés
- Accueillir l’autre par la prière et par le service
- S’engager dans des partenariats avec des associés divers pour accueillir l’autre et utiliser à cet égard l’effet de levier des réseaux multi-religieux afin de faire progresser la dignité humaine, le bien-être et la citoyenneté de tous par une action concrète multi-religieuse.
2) Appels aux gouvernements, aux organisations internationales et à la société civile.
- Promouvoir une action administrative transparente qui assure et protège le développement d’un bien-être global et la jouissance entière par tous des droits humains universels
- Fournir des moyens de recours aux victimes de l’intolérance
- Promouvoir des politiques sociales et des normes juridiques qui reconnaissent la dignité des immigrants, des réfugiés, des demandeurs d’asile, des apatrides et des personnes déplacées à l’intérieur du pays.
- Faire progresser une citoyenneté qui garantisse la dignité humaine et qui protège la sécurité et le bien-être de tous les individus, y compris la liberté de religion et de croyance et les autres droits individuels et collectifs, que ces personnes appartiennent à la majorité ou à des minorités
- Assurer la protection des lieux de culte
- Eliminer les armes nucléaires, les autres armes de destruction massive et mettre un terme à la prolifération des armes légères
- Promouvoir une justice réparatrice afin de guérir les victimes et les auteurs des conflits violents
- Faire face aux dangers d’exposition et de contamination nucléaire pour protéger tous les êtres vivants et les générations futures
- Soutenir les croyants, les responsables religieux, les communautés et les réseaux de croyants et coopérer avec eux dans leurs efforts d’accueil de l’autre
3) Appels adressés à tous les hommes de bonne volonté.
- Attirer l’attention sur toutes les formes d’intolérance et de discrimination émanant des Etats ou d’acteurs non étatiques, de la société civile, de responsables et de groupes religieux ou de simples individus, et travailler à les éliminer
Accueillir l’autre
Nous, délégués à la neuvième Assemblée mondiale des Religions pour la Paix sommes unis dans notre engagement de résister aux menaces contre la paix prenant la forme de l’hostilité envers l’autre, et d’agir positivement pour accueillir l’autre en promouvant un vrai épanouissement de tous les êtres humains.
Ce double engagement et les appels à l’action qui lui correspondent sont l’expression de notre vision collective de la paix
Vienne (Autriche), 22 novembre 2013
- Résumé des débats de la 36ème Session de la Conférence Générale.
- La création d'un Conseil Interreligieux pour la Paix en Bosnie Herzégovine. Une bonne pratique de réconciliation, grâce au dialogue
.
Dans le même domaine, on peut revoir la Déclaration de Sarajevo du Conseil Européen des Leaders Religieux 2012 adressée par Jacqueline Rougé.
Cliquez ICI.
Restoring dignity
End violence against women
A Message from Dr. William F. Vendley
Secretary General, Religions for Peace
Violence against women is wrong. We know—each according to her or his respective religious tradition—that the true dignity of every woman is a “gift from God.” This gift of dignity is inviolable. It is not given by cultures, states, societies, communities or individuals. It cannot be taken away by them. But this dignity—which is the true beauty of being a person—must be actively respected, protected and honored.
Violence against women is prevalent. Individuals engage in violence against women, but there are also cultural and social patterns that reinforce or appear to justify individuals’ acts of violence. Some have interpreted their religious traditions as supporting these patterns of violence. Honesty calls us to acknowledge that this is wrong. Violence against woman is a direct assault on the positive vision of peace that is central to each of our respective religious traditions. As religious believers committed to cooperating for peace, we need to work together to uphold the inviolable dignity of women and girls by defending them from violence.
Religions for Peace is grateful for and proud of the leadership of women of faith in facing this challenge. However, it is one to be shouldered by all religious believers—men and women. Through the power of multi-religious collaboration, religious leaders and believers can work together to uphold the dignity of every human person.
Religions for Peace is launching a multi-year initiative: Restoring Dignity—End Violence Against Women. I personally invite you to join in supporting this important initiative.
Kindly anticipate that Ms. Jacqueline Ogega, Director of the Women's Mobilization Program, will be contacting you with specific details in the future.
With appreciation for your leadership and partnership in this important work,
I remain sincerely yours,
Dr. William F. Vendley
Secretary General
Au sujet de la guerre Israël - Gaza, une déclaration émanant des communautés juive, musulmane, chrétiennes, a été lue le jeudi 15 janvier à 17h Palais Rihour, à Lille, en présence de la presse. Frédéric Verspeeten, président du groupe local de la CMRP, est l'un des artisans du texte et coordinateur de la rencontre avec la presse.
Proche Orient : les confessions religieuses de la région de Lille parlent d’une même voix
Nous, représentants des confessions religieuses de notre région : catholique, orthodoxe, protestante, juive et musulmane, nous sommes rassemblées ce jeudi 15 Janvier au Palais Rihour à Lille, pour nous unir dans un même temps de prière pour la paix entre les peuples du Proche Orient.
Nous exprimons notre vive émotion et nous condamnons la violence qui touche depuis trop longtemps les populations civiles israéliennes et palestiniennes et qui entrave l’instauration d’une paix juste et durable entre les peuples. Nous appelons à l arrêt immédiat des combats pour aboutir à une paix définitive au Proche Orient.
Nous condamnons tous les actes racistes et antisémites qui ne font qu’exacerber les tensions dans notre pays. Nous tenons à rappeler les relations d’amitiés déjà anciennes que nous avons nouées et nous insistons sur le dialogue régulier que nous avons instauré dans le strict respect des croyances et des positions de l’autre.
Nous en appelons solennellement, dans cette douloureuse période, à l’esprit d’écoute, de dialogue et de respect mutuel, pour que le « vivre ensemble » soit plus que jamais le credo des français de toutes confessions et de toutes opinions dans notre pays.
Soucieux de construire un avenir ou chacun pourra vivre et s’épanouir librement dans l’écoute et le respect des autres, nous appelons à développer dès aujourd’hui de multiples manières toutes les initiatives d’éducation à la Paix et à la connaissance mutuelle, afin de rompre la logique des armes et de la violence qui entraîne toujours plus de violence. Dans ce sens nous voulons souligner le travail de nombreux groupes partout dans le monde et dans notre pays qui sont déjà engagés dans cette démarche et nous en faire nous aussi les artisans.
Archevêque de Lille : Monseigneur L. ULRICH
Eglise Orthodoxe Russe : Père J. MAQUART
Eglise Réformée de Lille : E. ALTEMULLER
Communauté Juive de Lille : Dr. J.-C. KOMAR Conseil Régional du Culte Musulman : A. LASFAR
L’interreligieux… vu par le GIP 93
La religion n’est pas la croyance d’un clan.
La religion n’est pas l’illusion des faibles.
La religion n’est pas l’imaginaire des puissants.
Comme un veilleur attend l’aurore Philippe Leclercq L’HARMATTAN
The African Council of Religious Leaders
23 April 2008
Let Sanity Prevail In Zimbabwe
Communiqué de presse
Contact:
Ms. Andrea Louie, Religions for Peace
New York, USA
Tel: (+1) 212-687-2163
alouie@wcrp.org
Des responsables de différentes religions saluent l’appel au dialogue interreligieux lancé par le roi d’Arabie saoudite
— Un appel marquant qui contribue à faire progresser la coopération pluri-religieuse en vue de la paix au Proche Orient et dans le monde entier. —
Conférence Mondiale des Religions pour la Paix
Des responsables religieux de haut niveau agissent pour construire la paix au Proche Orient,
Ils prennent des mesures pour renforcer le dialogue entre chrétiens et musulmans,
Ils demandent l’établissement d’institutions participatives en Birmanie
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Déclaration du Comité exécutif de “Religions pour la Paix”
sur la construction de la paix au Proche Orient.
Alexandrie | 6 décembre 2007
De nouvelles initiatives sont en cours pour construire la paix au Proche Orient. Des solutions concrètes aux questions des frontières d’un futur Etat palestinien, de l’avenir de Jérusalem et des droits des Palestiniens au retour peuvent et doivent être trouvées.
Nous, Comité exécutif de “Religions pour la Paix”, invitons les responsables politiques palestiniens et israéliens à faire des pas audacieux vers une paix juste et durable. Nous invitons aussi les autres Etats, ceux de la région et ceux qui assistent le processus de paix, en particulier les Etats Unis, à redoubler d’efforts pour soutenir un processus de paix fondé à la fois sur de justes principes et sur les réalités concrètes.
Prendre les dispositions politiques nécessaires pour construire la paix demandera beaucoup de courage et de volonté politique de la part des Israéliens et des Palestiniens. Ce courage et cette volonté existent mais demandent à être soutenus et encouragés de toutes les manières.
Comme les responsables religieux à haut niveau du Conseil des Institutions Religieuses de la Terre Sainte l’ont noté récemment : “Les Palestiniens aspirent à la fin de l’occupation et à ce qu’ils estiment être leurs droits inaliénables. Les Israéliens rêvent du jour où ils pourront vivre en sécurité individuellement et collectivement.
Ensemble, ont-ils ajouté, nous devons trouver le moyen d’atteindre ces objectifs.”
Aojourd’hui, les deux communautés doivent entreprendre de rompre le cercle vicieux de la violence et donner des expressions tangibles de bonne volonté propres à construire la confiance. Nous appelons les gouvernements et les populations d’Israël et de la Palestine à résister à toute tentative violente de la part des extrémistes pour prendre en otage le processus de paix, et à s’armer du grand courage nécessaire pour susciter la confiance. Nous notons avec appréciation les nombreux efforts qui se font en ce sens à la base.
Si une solution politique dépend d’un réglement équitable des aspirations politiques légitimes des Juifs et des Arabes en Terre sainte, nous, responsables religieux, savons aussi qu’une paix véritable et la réconciliation demanderont une participation active des communautés de croyants. Les croyants juifs, chrétiens et musulmans sont profondément attachés à la Terre sainte. L’héritage spirituel de ces trois communautés a formé l’histoire de cette terre, et la vitalité de leur foi est en elle-même une force irremplaçable pour promouvoir une paix juste et réconcilier des communautés profondément blessées par des décennies de violence et de conflit.
Nous sommes pleinement solidaires des signes courageux et réconfortants qui se manifestent au sein des communautés de croyants en Terre sainte.
Concrètement, les responsables religieux ont identifié le respect des lieux saints comme étant une de leurs premières priorités. Ils sont unanimement convaincus que tous, responsables politiques et communautés de croyants, doivent agir pour assurer l’intégrité et l’indépendance des lieux de culte et pour les protéger contre les actes de profanation, les attaques et les dégradations. Les responsables religieux tiennent particulièrement à faire en sorte que leurs propres lieux saints ne soient pas utilisés abusivement à des fins opposées aux aspirations pacifiques de leur religion respective. Nous nous engageons à soutenir leurs initiatives en ce sens.
Nous croyons à la coopération entre les religions en Terre sainte comme un moyen sans égal et irremplaçable de construction de la paix.
C’est pourquoi nous en appelons aux gouvernements en cause et à tous les responsables du processus de paix politique pour qu’ils reconnaissent l’importance des initiatives interreligieuses et en tiennent compte d’une manière appropriée. Simultanément, nous insistons pour que les responsables religieux de Terre sainte intensifient les efforts qu’ils font pour faciliter la communication et la collaboration entre leurs commuautés en vue de construire la compréhension et la confiance, de soulager les souffrances et de guérir les blessures profondes.
A cet égard, nous enregistrons avec une particulière satisfaction la création du Conseil des Insitutions religieuses de Terre sainte. Nous exprimons notre gratitude pour les efforts pluri-religieux qui se déploient en Israël, y compris le Conseil interreligieux de Coordination d’Israël, et pour la création récente du Conseil interreligieux de Palestine, l’un et l’autre affiliés à “Religions pour la Paix” Nous nous sentons profondément encouragés par l’engagement qu’ont pris des responsables religieux d’instituer dans le cadre de “Religions pour la Paix” un Conseil de Responsables religieux du Proche Orient conçu de manière à faciliter la coopération multi-religieuse pour la paix dans toute la région. Nous sommes solidaires de ces organes pluri-religieux et nous engageons à les aider, à les soutenir et à les renforcer en vue d’une action concrète pour la construction de la paix.
Au niveau mondial, en tant que responsables du regroupement le plus vaste et le plus représentatif de responsables religieux travaillant ensemble à la paix, nous nous engageons, en signe de solidarité, à accepter l’invitation que nous font nos collègues de Terre sainte de tenir notre réunion dès que possible à Jérusalem, ville sainte aux yeux de trois grandes traditions religieuses.
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Déclaration du Comité exécutif de “Religions pour la Paix”
sur le dialogue pacifique et les institutions participatives en Birmanie
Alexandrie | 6 décembre 2007
La famille de “Religions pour la Paix”, répandue dans le monde entier, est rassemblée par la conviction que tout acte commis contre les communautés religieuses sous l’autorité du gouvernement du Myanmar atteint aussi toutes les communautés de croyants du monde. Nous apprécions la déclaration faite le 25 septembre 2007 par le Dr. William F. Vendley, secrétaire général de “Religions pour la Paix” appelant les communautés de toutes religions à se tenir aux côtés des moines bouddhistes dans leur protestation pacifique.
Nous voyons un motif d’espérance dans la prise de contact du gouvernement birman avec le Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Myanmar, avec le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme au Myanmar et avec Daw Aung San Suu Kyi, prix nobel de la paix et chef de la Ligue nationale pour la démocratie. Ces actes préliminaires doivent cependant mener à une action continue pour la paix.
Nous invitons le gouvernement du Myanmar:
- à engager un dialogue pacifique avec toutes les parties en vue de promouvoir des institutions participatives,
- à faire usage de l’expérience et des ressources des Nations Unies, de l’ASEAN et d’autres institutions internationales et régionales comme médiateurs et facilitateurs pour faire progresser le dialogue pacifique et la marche vers des institutions participatives,
- à s’abstenir de l’usage de la force à l'égard de toute protestation pacifique,
- à accorder aux représentants des Nations Unies et de l’ICRC un accès libre et complet aux lieux de détention et à relâcher les manifestants encore détenus et les prisonniers politiques.
Nous invitons les Nations Unies et les institutions régionales comme l’ASEAN à faire usage de tous les instruments à leur disposition pour encourager un dialogue pacifique et significatif entre le gouvernement et tous les secteurs de la société birmane. Nous, Comité exécutif— de “Religions pour la Paix”, offrons nos bons offices à ces organisations et au gouvernement birman pour les aider à prendre les mesures nécessaires à l’établissement d’une paix juste.
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Déclaration du Comité exécutif de “Religions pour la Paix”
sur la lettre de 138 responsables musulmans en date du 11 octobre 2007
Alexandrie | 6 décembre 2007
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Jean-Louis Cardinal Tauran, Président
DERNIÈRES INFORMATIONS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Janvier 2007
Engagement pour la paix
de 200 représentants de diverses religions du monde
réunis à Assise le 24 janvier 2002
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Chrétiens et Musulmans :
en dialogue confiant pour relever ensemble les défis de notre monde
Déclaration du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux pour la fin du Ramadan
Chers amis musulmans,
1. C’est pour moi un motif de grande joie de vous adresser ce message, pour la première fois comme Président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, et de vous présenter les vœux les plus chaleureux de ce Conseil à l’occasion de la fête qui conclut le mois de jeûne du Ramadan. Je vous souhaite paix, tranquillité et joie dans vos cœurs, dans vos maisons et dans vos pays respectifs. Ces vœux font écho à ceux que Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a en personne formulé au début du Ramadan, aux diplomates de pays à majorité musulmane accrédités auprès du Saint-Siège et à d’autres pays membres et observateurs de l’Organisation de la Conférence islamique, et à des représentants des communautés musulmanes en Italie.
2. Il est beau de pouvoir partager avec vous ce moment significatif dans le cadre de nos rapports de dialogue. Les circonstances particulières que nous venons de traverser ensemble montrent, elles aussi, que si le chemin d’un dialogue authentique peut être parfois ardu, il devient plus que jamais nécessaire.
3. Le mois de Ramadan que vous venez de vivre a été également, sans nul doute, un temps de prière et de réflexion sur la situation difficile que traverse notre monde. Tout en voyant ce qui est bon et en remerciant Dieu, il est impossible de ne pas constater les graves problèmes qui pèsent sur notre époque : l’injustice, la pauvreté, les tensions et les conflits à l’intérieur des pays, mais aussi entre eux. La violence et le terrorisme sont une plaie particulièrement douloureuse. Combien de vies humaines détruites, de femmes rendues veuves, d’enfants qui perdent leurs parents et se trouvent ainsi orphelins… Combien de personnes sont blessées dans leurs corps et dans leurs cœurs, handicapées… Combien de destructions, en quelques instants, de ce qui a été construit parfois pendant des années, au prix de nombreux sacrifices et d’énormes dépenses !
4. En tant que Chrétiens et Musulmans, ne sommes-nous pas les premiers à être appelés à offrir notre contribution spécifique à la solution de cette grave situation et de ces problèmes complexes ? C’est sans doute la crédibilité des religions qui est en jeu, mais aussi celle des chefs religieux et de tous les croyants. Si nous ne tenons pas notre place comme croyants, beaucoup s’interrogeront sur l’utilité des religions et sur notre cohérence en tant qu’hommes et femmes qui se prosternent devant Dieu.
Nos deux religions accordent beaucoup d’importance et d’espace à l’amour, à la compassion et à la solidarité. C’est dans cette perspective que je désire partager avec vous le message de la première encyclique de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, Deus caritas est : « Dieu est amour », qui fait écho à la « définition » la plus caractéristique de Dieu dans l’Écriture Sainte des Chrétiens : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8). L’amour authentique pour Dieu est inséparable de l’amour pour les autres : « Si quelqu’un dit : ‘J’aime Dieu’ alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas » (1 Jn 4, 20). En le rappelant, l’encyclique souligne l’importance de la charité fraternelle dans la mission de l’Église : l’amour, pour être crédible, doit être effectif. Il est nécessaire qu’il vienne en aide à tous, à commencer par les plus démunis. L’amour véritable doit se mettre au service de tous dans la vie de tous les jours, mais aussi au service de la recherche de solutions justes et pacifiques aux graves problèmes qui assaillent notre monde.
5. Les croyants qui s’engagent dans l’aide aux personnes dans le besoin et dans la recherche de solutions à ces problèmes le font d’abord par amour pour Dieu, « pour le visage de Dieu ». Le psaume 27 (26) le rappelle : « C’est ta face, Seigneur, que je cherche, ne me cache pas ta face… » (vv. 8b-9a). Le jeûne que vous avez vécu tout au long de ce mois vous a non seulement rendus plus attentifs à la prière, mais également plus sensibles aux besoins des autres, surtout de ceux qui ont faim, favorisant une générosité encore plus grande avec les personnes dans la détresse.
6. Les soucis quotidiens et les graves problèmes du monde sollicitent notre attention et notre action. Demandons à Dieu dans la prière de nous aider à les affronter avec courage et détermination. Là où nous pouvons œuvrer ensemble, ne travaillons pas séparément. Le monde, et nous avec lui, a besoin de Chrétiens et de Musulmans qui se respectent, s’estiment, et donnent le témoignage de s’aimer et œuvrer ensemble à la gloire de Dieu et au bien de tous les hommes.
7. C’est avec des sentiments de sincère amitié que je vous salue et que je confie ces pensées à votre réflexion. Je demande à Dieu Tout-Puissant qu’elles contribuent à promouvoir, partout, des rapports de plus grande compréhension et de coopération accrue entre Chrétiens et Musulmans, qui participeront grandement au rétablissement et à l’affermissement de la paix au sein des nations et entre les peuples, selon le vœu profond de tous les croyants et de tous les hommes de bonne volonté.
Paul Cardinal Poupard
Président
Archevêque Pier Luigi Celata
Secrétaire
L'Eglise orthodoxe russe
discute la conception occidentale des droits de l'homme
DEUXIEME CONGRES DES IMAMS ET RABBINS POUR LA PAIX
Déclaration finale
Il y a quarante ans, la déclaration "Nostra Aetate" du Concile Vatican II invitait à la fraternité Universelle avec les autres religions
Moïse a marché 40 ans dans le désert pour arriver aux portes de la Terre promise. Du haut du mont Nébo, il a pu contempler cette terre mais n'y est pas entré : Dieu, dans un baiser d'amitié, lui a fermé les yeux et lui a ouvert la Terre d'en haut, celle de l'éternité.
Il y a 40 ans, le Concile livrait à l'histoire la déclaration sur les religions non-chrétiennes. Quarante ans de désert ? Pas tout-à-fait : ce dossier voudrait établir un bilan positif. Mais il y a encore tant à faire !
Sommes-nous aux portes d'une terre de paix et de fraternité ? Peut-être, mais elles paraissent encore si étroites ! Il nous faut la patience du Dieu-Père qui embrasse tous ses fils d'un unique regard d'amour.
Des siècles de persécutions souvent justifiées par des arguments religieux (quelle communauté pourrait s'affirmer vierge de tout acte de cette nature ?), des siècles d'incompréhension et d'indifférence, ne peuvent s'effacer d'une mémoire collective en 40 ans, tout juste une génération. Un dialogue s'est largement ouvert entre certains croyants attentifs à l'autre. Mais l'ensemble des fidèles, y compris parmi les chrétiens, restent frileux, peureux, voire hostiles à tout dialogue considéré alors comme une compromission ou une abjuration de la foi.
Un temps de pause est peut-être nécessaire et bénéfique, avant qu'une nouvelle génération prenne la relève. Du haut de notre mont Nébo interreligieux, contemplons ensemble la terre que Dieu nous demande de cultiver en frères, comme Caïn et Abel auraient dû le faire.
La figure de Moïse est emblématique pour tous les "fils d'Abraham" : juifs, chrétiens et musulmans peuvent se réclamer de lui pour que leurs chemins se rejoignent. Mais la mondialisation touche aussi le religieux qui vient de l'Asie et même le non-religieux ouvert à l'Esprit. Une génération passe : au fil des ans, elle entre dans la joie de Dieu qui rassemble tous les hommes dans son amour. Moïse n'a pas conduit le peuple au delà du Jourdain : c'est son successeur, Jésus fils de Nun (habituellement dénommé Josué dans nos traductions françaises) qui, passant par Jéricho, accomplira ce qui ne fut pas donné d'accomplir à Moïse.
Rendons grâce à Dieu du chemin parcouru, et prions-le de susciter, dans la nouvelle génération, ceux qui poursuivront la route. Afin d'abattre les murs derrière lesquels on se réfugie trop souvent, les chrétiens n'oublieront pas qu'ils mettent leur foi en Jésus, fils de Marie.
Pierre Hoffmann
Editorial de Ghaleb BENCHEIKH,
Président de la CMRP - France
Les récentes violences urbaines qui ont secoué les quartiers dits sensibles sur le territoire de la République ne doivent pas donner lieu à une quelconque lecture de type ethnico religieux comme nous avons entendu certains faiseurs d’opinions le clamer à force d’arguments captieux.
Continuer sur le chemin du dialogue
Message pour la fin du Ramadan AId al-Fitr 1426 / 2005 a.d.
de Mgr Michael L. Fitzgerald<
Président du CONSEIL PONTIFICAL
POUR LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX
Cité du Vatican
Chers amis,
1. Le mois de Ramadan touche à sa fin et voici que revient ‘Id al-Fitr. Où que vous soyez, je souhaite adresser à chacun de vous mes vœux les plus sincères de joyeuse fête.
2. L’envoi d’un message à nos frères et sœurs musulmans à l’occasion de la fin du Ramadan est devenu une tradition du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux. Ce message est généralement signé par le Président du Conseil Pontifical. En 1991, au moment de la première Guerre du Golfe, ce message d’amitié portait la signature de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II. Il parlait alors «d’un dialogue sincère, profond et constant entre catholiques et croyants musulmans, d’où pourra jaillir une plus grande connaissance et confiance mutuelles». Aujourd’hui, ces mots sont encore et assurément d’actualité.
3. Le 2 avril de cette année, la vie terrestre du Pape Jean-Paul II est arrivée à son terme. De nombreux musulmans de par le monde ont suivi de près, avec les catholiques et les autres chrétiens, les informations concernant les derniers instants de sa maladie et son décès. Des délégations officielles de musulmans, responsables politiques et chefs religieux, venues de nombreux pays, étaient présentes sur la place Saint-Pierre pour ses funérailles. Nombreux sont ceux qui lui sont profondément reconnaissants de ses efforts au service de la paix. Un journaliste musulman qui a eu l’occasion de rencontrer personnellement le Pape Jean-Paul II a écrit : « Je n’exagère pas en disant que la mort du Pape Jean-Paul II est une grande perte pour l’Église catholique, pour les chrétiens en général, mais aussi, en particulier, pour les relations entre chrétiens et musulmans. Il ne sera possible de compenser cette perte qu’en marchant sur ses traces et en continuant sur la voie qu’il a indiquée, avec foi et courage, lors de la rencontre d’Assise en 1986 ; Assise où reposent les reliques de saint François, le pionnier du dialogue islamo-chrétien chez les catholiques ».
4. C’étaient la foi ancrée en Dieu et la confiance en l’humanité qui avaient poussé feu le Pape Jean-Paul II à s’engager dans le dialogue. Prenant pour fondement la Déclaration Nostra ætate du Concile Vatican II, dont nous célébrons cette année le quarantième anniversaire, il a constamment cherché à s’adresser aux frères et sœurs de toutes les religions, avec respect et désir de collaboration. Son engagement dans ce domaine s’est véritablement enraciné dans l’Évangile, suivant l’exemple du Seigneur Jésus qui a témoigné son amour et son respect à chaque personne, y compris à ceux qui n’étaient pas de son peuple.
5. Alors qu’il recevait les représentants des autres religions présents à la célébration d’inauguration de son pontificat, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, suivant l’enseignement du Concile Vatican II et le chemin indiqué par Jean-Paul II, a déclaré : « Je suis particulièrement reconnaissant de la présence parmi nous de membres de la communauté musulmane, et j’exprime ma satisfaction pour le développement du dialogue entre musulmans et chrétiens, tant au niveau local qu’international. Je vous assure que l’Église désire continuer à construire des ponts d’amitié avec les fidèles de toutes les religions, dans le but de rechercher le bien authentique de chaque personne et de la société dans son ensemble ». Le Pape, rappelant ensuite les conflits, la violence et les guerres de notre époque, a souligné le devoir, pour chacun d’entre nous, particulièrement pour ceux qui appartiennent à une tradition religieuse, de travailler pour la paix. Il a dit que «nos efforts pour nous rencontrer et promouvoir le dialogue constituent une précieuse contribution pour construire la paix sur des fondements solides
». Le Pape Benoît XVI a conclu : « C’est pourquoi il est impératif de s’engager dans un dialogue authentique et sincère, construit sur le respect de la dignité de chaque personne humaine, créée, comme nous chrétiens le croyons fermement, à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26-27) » (L’Osservatore Romano, 3 mai 2005).
6. Encouragés par les paroles du Pape, efforçons-nous de construire de bons rapports avec les fidèles des différentes religions, de promouvoir le dialogue culturel et d’œuvrer ensemble pour plus de justice et pour une paix durable. Chrétiens et musulmans, montrons qu’il est possible de vivre ensemble dans la fraternité véritable, en nous efforçant toujours d’être les instruments de la volonté de Dieu Miséricordieux, qui a créé l’humanité pour qu’elle ne soit qu’une seule et même famille.
Une fois encore, je vous exprime mes chaleureuses salutations.
Hindous et Chrétiens solidaires
MESSAGE À L’OCCASION DE LA FÊTE DU DIWALI 2005
de Mgr Michael L. Fitzgerald
Président du CONSEIL PONTIFICAL POUR LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX
Chers Amis hindous,
1. Alors que vous célébrez la fête du Diwali, j’aimerais, cette année encore, former pour chacun de vous des souhaits de joie et de bonheur. Puisse ce temps festif vous apporter le repos du corps et de l’esprit, et vous renouveler pour continuer, avec courage et espérance, à faire face aux difficultés de la vie quotidienne !
2. Nous espérons tous que le caractère joyeux de nos célébrations religieuses puisse s’étendre à chaque instant de notre existence. Mais nous savons bien, malheureusement, qu’il n’en va pas ainsi. Au cours de notre vie, nous sommes confrontés à un ensemble de joies et de peines, d’espoirs et de déceptions, de bien-être et de mal-être, de réconfort et d’affliction. En nous rappelant la dimension spirituelle de l’existence et la nécessité d’en rechercher le sens véritable, les fêtes religieuses nous permettent de réfléchir sur la signification des événements tragiques de nos vies ou de celles des personnes qui nous entourent. Cette réflexion s’inspire, en particulier, des conséquences du «tsunami», ces «vagues meurtrières» causées par le séisme de l’Océan indien à la fin de l’année dernière. Les forces naturelles ont fait de grands ravages, causant la mort de nombreuses personnes. D’innombrables habitations ont été détruites, des sources de revenus ont été anéanties et des familles, dans lesquelles on compte beaucoup d’enfants, se sont retrouvées sans ressources.
3. Beaucoup d’entre vous, qui recevrez ce message, n’ont pas été personnellement affectés par le «tsunami». C’est par diverses sources que nous avons appris la souffrance des victimes. Nous avons cependant voulu exprimer notre sympathie et manifester notre solidarité. C’est ensemble que nous avons été capables de faire tout cela. À travers les liens d’amitié qui se sont tissés grâce au dialogue tout au long des années, nous, Chrétiens, nous avons été amenés à comprendre que, en tant qu’Hindous, vous êtes particulièrement attentifs à ceux qui souffrent. De votre côté, vous avez peut-être réalisé que la foi chrétienne enseigne que chaque être humain est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu et qu’à ce titre, il est digne d’attention et de respect. Dans cette perspective, permettez-moi de citer la Déclaration Nostra ætate du Concile Vatican II sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes. Ce document, dont nous célébrons cette année le quarantième anniversaire, déclare : «Nous ne pouvons invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement à l’égard de certains parmi les hommes, créés à l’ image de Dieu. La relation de l’homme à Dieu le Père et la relation de l’h omme aux hommes, qui sont ses frères, sont si étroitement liées que l’Écriture dit: "Celui qui n'aime pas, ne connaît pas Dieu" (1 Jn 4,8) » (n. 5).
4. Dans les lieux touchés par le «tsunami», la solidarité entre les différentes religions a contribué à redonner espoir à de nombreuses victimes. Des équipes de secouristes, issus de différentes traditions religieuses, ont œuvré sans relâche pour alléger les souffrances immédiates et pour engager la reconstruction dans la région. À notre époque, où une sécularisation agressive semble se développer et où le respect des valeurs humaines apparaît souvent sur son déclin, une telle coopération entre personnes de différentes religions peut entraîner un nouveau respect pour la religion dans le monde d’aujourd’hui.
5. Chers Amis hindous, puissions-nous collaborer toujours plus à la recherche de solutions aux problèmes que nous rencontrons, qu’ils soient grands ou petits, locaux ou internationaux ! Diwali célèbre la lumière, la bonté, la réconciliation, la paix, l’harmonie et le bonheur. Je vous souhaite à tous une très heureuse fête.
Michael L. Fitzgerald
Président
LA CONFERENCE GENERALE DE L’UNESCO CONFIRME LES INTUITIONS DE LA CMRP
Rapport de Jacqueline Rougé, présidente honoraire,
représentante permanente de la CMRP auprès de l’UNESCO
suivi du texte des déclarations prononcées au nom de la Conférence mondiale en plénière et en commission.
La 33e Conférence générale de l’UNESCO, tenue à Paris en octobre 2005, marquait le 60e anniversaire de la création de cette institution. Elle avait pris pour thème : « Penser et construire la paix ». Elle a mis en évidence le rôle que peut jouer l’UNESCO dans la lutte contre le fanatisme, l’extrémisme et le terrorisme grâce au dialogue interculturel et interreligieux.
Le terrorisme international a été considéré comme un défi majeur pour le monde et comme nécessitant une action préventive dont beaucoup d’éléments sont du ressort de l’UNESCO dans des domaines tels que la communication, l’ éducation, la science et la culture. Les controverses qui ont entouré l’adoption du projet de convention sur la diversité culturelle ont fait découvrir à un large public les rapports de la culture avec le développement. Elles ont montré aussi que chaque culture doit être ouverte aux autres.
Les questions relatives à la communication ont retenu d’autant plus l’attention qu’elles vont être l’objet principal de la conférence internationale devant se tenir bientôt à Tunis sur la Société de l’information. Les discussions se sont référées au rapport de Jacques Delors sur “Apprendre à vivre ensemble”. Elles ont souligné l’importance de la liberté de l’information, tout en insistant sur la nécessité d’élaborer une éthique de la communication et de promouvoir la diversité culturelle dans tous les médias. Ceux-ci ont un rôle vital à jouer dans les zones de conflit pour que le dialogue et la démocratie puissent l’emporter.
Les débats relatifs à l’éducation ont développé surtout le thème de l’éducation pour tous, vue comme la condition d’un avenir pacifique et durable. L’égalité d’accès à l’éducation et une exigence de qualité à tous les niveaux - de l’école élémentaire à l’université - ont été considérées comme un élément essentiel du développement durable. Il en résulte que l’U NESCO doit agir comme catalyseur de ce qui est fait dans ce domaine par l’ ensemble du système des Nations Unies. On a abordé aussi les aspects éthiques de l’éducation en soulignant que l’école doit enseigner la tolérance et le respect de la religion des autres.
Dans le domaine des sciences, l’intérêt s’est porté sur la philosophie comme moyen d’approche d’une conscience de l’universel. On continue à travailler à l’élaboration de normes applicables à la bio-éthique et, plus généralement, à la création d’un code de conduite éthique à l’usage des hommes de science. On a parlé aussi de l’éthique du dialogue entre les peuples.
Les discussions sur la culture ont rappelé l’intérêt porté par l’UNESCO à la préservation du patrimoine et de l’héritage culturel de chaque nation, non seulement par respect du passé, mais aussi pour aider les jeunes à construire leur avenir. L’importance des langues nationales a été soulignée. Le respect de toutes les cultures est un antidote aux inquiétudes liées à la mondialisation, sujet qui préoccupe l’UNESCO. A cet égard, on a mentionné la nécessité d’apprendre aux jeunes à comprendre et à respecter le patrimoine culturel de leur pays, et de leur fournir, à un moment quelconque de leur scolarité, des informations objectives sur les religions autres que la leur.
La discussion d’un projet de convention contre le dopage a été l’occasion de déplorer que l’usage de la drogue soit un aspect inquiétant de la culture des jeunes dans le monde actuel.
L’adoption quasi-unanime du projet de convention sur la diversité culturelle a couronné des années de travail difficile. C’est un texte novateur qui rejoint un besoin ressenti comme urgent aussi bien dans les pays du Nord que du Sud pour progresser vers une culture de paix. Les Etats Unis et Israël ont seuls voté contre. La délégation américaine a exprimé la crainte que cette convention serve de prétexte à des mesures protectionnistes contre l’importation des produits de l’édition et de l’industrie cinématographique des Etats Unis. Du point de vue de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix, ce texte doit pouvoir servir à justifier partout que soit demandé le respect des minorités culturelles et religieuses. On pourra l’utiliser pour montrer que le dialogue et la coopération entre des personnes de religion différente est une contribution utile et légitime à la construction de la paix. Dans leurs relations avec les pouvoirs publics et les groupements politiques, les sections locales et les organisations régionales de la CMRP pourront certainement se référer à ce concept de la diversité culturelle pour donner une légitimité accrue à leurs diverses activités.
Voici le texte des déclarations prononcées au nom de la Conférence mondiale en plénière et en commission.
Conférence générale - octobre-novembre 2005.
Intervention prononcée en séance plénière
Monsieur le Président,
Les religions ont une contribution spécifique à apporter à la construction de la paix. Beaucoup l’ignorent. Certains en doutent. Mais de plus en plus, tous ceux qui s’intéressent sérieusement à ce domaine vital le reconnaissent
Dans les régions en proie aux conflits, des responsables religieux font appel à des notions telles que le respect d’autrui et la solidarité entre tous les humains pour tenter d’apaiser la violence. Là où sévissent l’exclusion, la faim, la misère, des maladies comme le SIDA, les communautés religieuses sont au premier rang de ceux qui portent secours aux victimes. Quand les institutions étatiques se sont effondrées, les religions sont souvent les seules structures qui subsistent et servent de relais aux agences d’aide internationales. Plus généralement, à une époque où la paix du monde et la survie même de l’humanité sont menacées par le déferlement du matérialisme consumériste et d’un individualisme sans frein, les religions rappellent utilement que les forces résidant dans la matière ne sont pas les seules à prendre en compte et qu’une existence vraiment humaine ne se limite pas à la course à la richesse et au plaisir.
La Conférence mondiale des Religions pour la Paix exhorte dans le monde entier les responsables religieux et les simples croyants à faire abstraction de ce qui peut les séparer et les dresser les uns contre les autres. Elle les encourage à chercher un consensus sur ce qui est à faire. Elle les incite ensuite à y travailler ensemble. C’est la meilleure manière de lutter contre le risque d’aggravation des conflits pour des motifs religieux. En effet, les religions peuvent contribuer à trouver des solutions pacifiques.
Notre action s’appuie donc sur plus de cinquante conseils inter-religieux en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine qui ne cessent de se développer, notamment dans les pays comme l’Irak ou les régions comme l’Afrique des Grands Lacs où se produisent des affrontements violents. Ces conseils sont le meilleur moyen de réunir des responsables religieux de croyances différentes capables de mobiliser le potentiel sous-employé de leurs communautés à tous les niveaux. Nous agissons pour la transformation des conflits, pour l’aide aux enfants, en particulier ceux qui sont victimes du SIDA, pour la mobilisation et la valorisation du rôle des femmes
Nos préoccupations rejoignent sur bien des points celles de l’UNESCO, qu’i l s’agisse de sciences humaines, d’éducation à la paix ou de dialogue des cultures, dans l’esprit des recommandations du congrès d’Abuja de décembre 2003. Le but est bien, pour nous comme pour vous, d’“élever dans l’esprit des hommes les défenses de la paix”.
Je suis heureuse d’être ici le porte-parole de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix et de dire combien cette organisation est satisfaite des rapports étroits qu’elle entretient avec le Secrétariat de l’UNESCO, dans un esprit de confiance mutuelle. Elle souhaite renforcer encore ce partenariat, profitable aux deux parties. Je tenais à faire état devant la Conférence générale de cet exemple de participation de tout un secteur de la société civile aux responsabilités des institutions internationales. Je me réjouis d’avoir pu le faire, et je vous remercie de votre attention.
Intervention prononcée en commission IV (culture)
Octobre 2001, Octobre 2003, Octobre 2005 : Trois Conférences Générales de l'UNESCO, après l'acte tragique du 11 Septembre 2001, ont rendu impératif, aux yeux du monde entier, l'urgence d'élaborer des politiques de réconciliation et de recherche de paix durable.
Contrairement aux idées reçues, les religions peuvent contribuer, et elles l'ont déjà prouvé, à trouver des solutions aux conflits en encourageant la création d'espaces interculturels et interreligieux. Ainsi le Congrès International tenu au NIGER, à ABUJA, en Décembre 2003, a souligné l'importance de ces rencontres pour une éducation à la paix. Seul un changement de mentalité et de comportement contribueront à un meilleur avenir pour les jeunes.
La Conférence Mondiale des Religions pour la Paix, implantée dans toutes les parties du monde, entend continuer son action. L'Afrique, continent meurtri par les crises et les conflits multiples, est au centre de ses préoccupations. Parmi ses nombreux projets, la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix insiste sur la nécessité de la mise en place de programmes concrets en Afrique de l'Est comme en Afrique de l'Ouest.
Leurs principaux objectifs sont :
1. La promotion de l'implication et de la responsabilité des femmes dans des initiatives de dialogue interculturel à composante religieuse adaptées à des réalités culturelles locales.
2. L'établissement et le développement de réseaux de ces femmes.
3. La formation de formateurs pour la transformation des conflits et
4. le soutien aux enfants victimes du Sida.
La création de Conseils Interreligieux dans les pays concernés soutient ces activités destinées à renforcer le dialogue entre les diverses communautés. En effet, la promotion de la paix passe par le respect de la diversité culturelle, par la tolérance et le dialogue, dans un climat de confiance, de compréhension et de solidarité.
La Conférence Mondiale des Religions pour la Paix est ouverte à tout partenariat avec l'UNESCO. Elle souligne, à cet égard, l'importance du projet de programmes et de budget 2006/2007. Elle insiste tout particulièrement, sur l'Activité Phare de l'UNESCO : La Promotion du Dialogue Interreligieux.
Message du Secrétariat général
de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix
Chers collègues,
Au nom de toute la famille de “Religions pour la Paix”, la plus vaste organisation plurireligieuse du monde, j’exprime nos plus vives condoléances à toutes les personnes affectées par le récent tremblement de terre en Inde et au Pakistan. “Religions pour la Paix” se tient solidaire des victimes et de leurs familles en ce temps de douleur et d’adversité.
Nous somme tous profondément atteints par l’immensité des dévastations, et nous nous soucions grandement du sort de toutes les personnes qui en subissent les effets.
Même au cœur de cette tragédie, nous pouvons nous sentir réconfortés par nos convictions religieuses respectives et par la constatation que chacun de nous est de plus en plus conscient d’être relié aux autres membres de la famille humaine.
J’exprime nos condoléances particulièrement à la section pakistanaise et à la section indienne de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix.
Nos pensées et nos prières ne cessent d’être auprès de vous et de vos compatriotes.
Nous applaudissons tous à l’initiative de notre organisation sœur, la Conférence asiatique des Religions pour la Paix (ACRP) tendant à coordonner les actions engagées par nos sections locales dans la région. Le Secrétariat international en est pleinement solidaire.
Je suis, en me félicitant des liens de partenariat qui nous unissent, sincèrement vôtre,
(s.) Dr. William F. Vendley, secrétaire général de la CMRP
Dr. William F. Vendley
Secretary General
Religions for Peace
777 United Nations Plaza
New York, NY 10017
Tel 1 212 687 2163
Fax 1 212 983 0566
Website: www.religionsforpeace.org
Le retour de la transcendance dans l’ordre politique
Rôle de la coopération multireligieuse
A l’occasion de la réunion des Nations Unies sur le traité de prolifération des armes nucléaires, le Comité exécutif de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix a adopté le 6 mai 2005 la déclaration suivante, qui a été portée à la connaissance de tous les gouvernements des Etats membres des Nations Unies.
Déclaration du Comité exécutif
de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix
STOP A LA PROLIFERATION DES ARMES NUCLEAIRES
UNESCO
LA DIVISION DES POLITIQUES CULTURELLES ET DU DIALOGUE INTERCULTUREL
DANS LE CADRE DU PROGRAMME DU DIALOGUE INTERCULTUREL ET INTERRELIGIEUX
LA CONFERENCE MONDIALE DES RELIGIONS POUR LA PAIX
INVITATION
COLLOQUE
RELIGION ET CITOYENNETÉ POUR LE XXIème SIÈCLE
Le mercredi 1 juin 2005 salle IV
de 17h. à 20h.
( accueil à partir de 16h.30)
7 place de Fontenoy 75007 Paris
Déclaration du Conseil d’administration de Religions pour la Paix
relative à la violence au Darfour, rendue publique le 22 septembre 2004
et remise ce même jour à New York au Secrétaire général des Nations unies et aux représentants de tous les Etats membres du Conseil de Sécurité.
Nous, membres du Conseil d’Administration de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix, le plus vaste rassemblement mondial de représentants de communautés de croyants travaillant ensemble à la paix, adressons un appel à la communauté internationale pour qu’elle s’engage dans une action persévérante en vue d’empêcher que de nouveaux décès se produisent en quantité dévastatrice parmi les dizaines de milliers de Soudanais de la région du Darfour et parmi ceux qui se sont enfuis de l’autre côté de la frontière avec le Tchad. Il est impératif d’agir immédiatement. Religions pour la Paix prie instamment les Nations unies de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder autant de vies humaines et de moyens d’existence que possible.
Aux termes du communiqué conjoint négocié en juin entre M. Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies et le gouvernement soudanais, celui-ci s’est engagé à prendre des mesures spécifiques pour mettre fin aux violences dans la province de Darfour, mesures incluant le désarmement de la milice Janjaweed et des autres groupes armés irréguliers qui terrorisent la population locale. Cependant, des rapports dignes de foi indiquent que des combats, des actes de violence et des attaques contre les civils continuent de mettre en péril la sécurité des habitants du Darfour et font que les personnes déplacées et les réfutgiés au Tchad ont peur de revenir dans leurs villages. Pour que les dispositions clé du communiqué conjoint relatives à la sécurité et au cessez-le-feu soient mises en application, Religions pour la Paix recommande que soient prises toutes les dispositions juridiques indispensables, y compris la mise en place d’inspecteurs et de la force de protection en cours de discussion au sein de l’Union africaine.
Les gouvernements des pays qui disposent des ressources nécessaires sont dans l’obligation morale de fournir une aide logistique, financière et autre pour assurer la sécurité des civils soudanais. Religions pour la Paix prie instamment, en outre, les principaux acteurs de faire appel aux responsables religieux qui sont engagés pour la paix et qui ont l’autorité morale dont on a un si urgent besoin pour aider à résoudre cette tragédie humanitaire. Comme nous l’avons constaté par expérience au Libéria, en Bosnie, au Kosovo et en Sierra Leone, quand les religions s’unissent sur la base d’engagements moraux partagés, des divisions qu’on aurait cru insurmontables peuvent être dépassées.
Pour une solution durable du conflit du Darfour, la Conférence mondiale des Religions pour la Paix prie instamment tous les groupes en présence de respecter l’accord de cessez-le-feu signé en avril 2004 et de mobiliser toutes les parties en cause pour négocier un règlement d’ensemble. Nous appelons les Nations unies à continuer leur action. Nous nous félicitons des efforts en cours de l’Union africaine,. Nous nous déclarons prêts à les assister à travers le Conseil africain de responsables religieux fonctionnant sous notre égide.
DERNIÈRES INFORMATIONS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ("Secretary General’s Update")
Dr. William F. Vendley, août 2004
Notre monde traverse une période de confusion et de grande tension. On se méfie et on s’inquiète, de beaucoup de côtés, de ce que l’action unilatérale de certains affaiblit les organisations multilatérales dont nous dépendons tous pour disposer de normes communes en matière de paix et de sécurité. A la douleur que causent les conflits ouverts en divers lieux du monde s’ajoute maintenant la crainte du terrorisme qui menace de polariser encore plus notre famille humaine. Tandis que, partout dans le monde; le terrorisme est presque unanimement rejeté et qu’on ne lui reconnaît aucun fondement moral, beaucoup sont profondément troublés par des politiques qui, conçues pour lutter contre le terrorisme, risquent au contraire de le légitimer aux yeux de ceux qu’il séduit le plus.
En Irak, les gens sont pris dans le jeu de forces antagonistes comprenant le terrorisme, une occupation de fait, la résistance et des interprétations contradictoires de l’auto-détermination. Cependant, en dépit d’une insécurité croissante, les responsables religieux irakiens continuent de se mobiliser à travers les Religions pour la Paix pour s’opposer à ceux qui abusent de la religion pour semer la haine et pour faire progresser un consensus moral grandissant sur les conditions nécessaires à une auto-détermination irakienne authentique. C’est une tâche extrêmement difficile. Nos confrères religieux irakiens méritent que nous leur accordions de partout dans le monde solidarité et soutien.
Action commune de responsables religieux irakiens menée à travers "Religions pour la Paix"
Quoique leurs positions politiques et religieuses soient très différentes, un groupe remarquablement représentatif de responsables religieux shiites, sunnites et chrétiens s’est réuni à Kyoto à la fin de juillet.Ils se sont engagés à travailler ensemble pour à les enfants victimes de la guerre en Irak, sans considération de leur identité ethnique ou religieuse. Ils ont déclaré que leur rencontre de Tokyo avait été l’occasion "de surmonter nos blessures et nos chagrins, en donnant aux souffrances du pays priorité par rapport aux nôtres".
Cette réunion faisait suite à une invitation du Comité exécutif de Religions pour la Paix et était hébergée par Religions pour la Paix / Japon. Pendant leur séjour, Religions pour la Paix / Japon leur a fait rencontrer Mme Yoriko Kwaguchi, ministre des Affaires étrangères du Japon, et les responsables d’autres institutions importantes susceptibles de devenir les partenaires de Religions pour la Paix / Irak. Impressionnés par ce qu’ils avaient découvert à Hiroshima des dévastations subies par cette ville et de sa reconstruction, les responsables religieux irakiens ont dit à Mme Kawaguchi qu’il ne pourrait y avoir en Irak de reconstruction matérielle sans une reconstruction sociale.
La ministre s’e st dite convaincue du rôle crucial que les responsables religieux avaient à jouer pour reconstruire l’Irak. Elle a souligné que de nombreux gouvernements sont de plus en plus conscients de l’importance qu’a pour la paix la coopération multi-religieuse.
L’engagement pris par les responsables religieux irakiens de travailler ensemble à l’aide aux enfants victimes de la guerre est de la plus haute importance, et cela pour deux raisons. La première et la plus évidente est qu’il est effectivement possible d’aider beaucoup d’enfants ayant subi d’h orribles blessures du fait de la guerre. L’autre est qu’en coopérant dans un domaine non politique affectant toutes les fractions de la société irakienne, ces responsables donnent l’image d’une solidarité authentique que tous les Irakiens peuvent accepter, quelles que soient leurs différences. Approfondir aux dimensions du pays tout entier une solidarité fondée sur des valeurs partagées est la clé du progrès vers l’auto-détermination des peuples de l’Irak.
Ce que les responsables religieux irakiens ont fait au Japon s’inscrit dans la ligne de ce qu’ils ont déjà fait avec la Conférence mondiale des Religions pour la Paix. S. A. R. le prince Hassan bin-Talal, modérateur du Conseil de la Conférence, a déjà servi d’hôte à beaucoup de réunions de ce genre, et cela dès à peine quelques semaines après l’entrée des troupes d’occupation à Bagdad. De plus, nos courageux collaborateurs ont travaillé avec eux pour apporter une aide humanitaire essentielle pendant la période la plus critique d’après la guerre.
Le Comité exécutif fait savoir que la huitième Assemblée mondiale de la WCRP se tiendra à Kyoto.
Le Comité exécutif international a annoncé que Kyoto serait le site officiel de la huitième Assemblée mondiale qui doit se tenir du 26 au 29 août 2006. Ce lieu a une signification historique car c’est à Kyoto qu’a eu lieu en 1970 la première assemblée mondiale de la Conférence ondiale des Religions pour la Paix. Depuis cette date, "Religions pour la Paix" est à l’origine de la création de 55 sections nationales et de quatre conseils interreligieux régionaux (pour l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’A mérique latine), agents de la coopération multi-religieuse. L’organisation a des activités dans tous les continents et dans quelques uns des endroits les plus troublés du monde. Il semble approprié que des représentants du réseau mondial de la famille des Religions pour la Paix reviennent à Kyoto, berceau de notre mouvement, pour donner une nouvelle vigueur à notre coopération en vue de la paix avec la justice.
Valerie A. Nash
Chief of Staff - Office of the Secretary General
World Conference of Religions for Peace
Church Centre to the United Nations
777 United Nations Plaza, 9th Floor
New York, New York 10017
Tel: (212) 687-2163, Ext. 26
Fax: (212) 983-0566
Email: vnash@wcrp.org
Website: www.wcrp.org
DERNIERES INFORMATIONS DU SECRETAIRE GENERAL
Dr. William F. Vendley, 15 mai 2004
MESSAGE DU MODERATEUR DE WCRP : “ RENVERSER LA SPIRALE DES HAINES ET DES PEURS ”
S. A. R. le Prince El Hassan bin Talal, modérateur de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix, a marqué le début de l’année en publiant une déclaration qui demande “à chaque individu, chaque organisme et chaque gouvernement qui souhaite donner sa chance à l’avenir, de se prononcer contre les idéologies [de la haine et de la terreur] et d’agir pour renverser la progression en spirale des craintes irrationnelles et des haines.
SEMINAIRE SUR LA LIBERTE RELIGIEUSE EN EUROPE
(Discours prononcé en séance plénière par le rabbin David Rosen, directeur de l’Anti Defamation League, à la 7ème Assemblée mondiale de WCRP le 25 novembre 1999)
Une des discussions les plus connues et les plus fascinantes entre les anciens sages du Judaïsme à l’époque mishnaïque, il y a deux mille ans, se rapporte précisément au thème de cette Assemblée. Il s’agissait de savoir quel est le principe biblique le plus important pour faire face au défi de la vie en commun.
Trente et unième Conférence générale de l’UNESCO (Paris, 15 octobre - 3 novembre 2001)
Intervention de la Conférence mondiale des religions pour la paix dans le débat général
par Jacqueline Rougé, Coprésidente de WCRP - International :
Monsieur le président, Madame la présidente du Comité exécutif, Monsieur le Directeur général, Mesdames et Messieurs,
Au moment même où les orateurs qui se succèdent à cette tribune ne manquent pas d’exprimer leur horreur pour des crimes que leurs auteurs ont l’impudence de présenter comme des actes religieux, il se tient à New York une assemblée extraordinaire solennelle de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix au nom de laquelle je parle ici. Le nom même de cette ONG dit assez son refus d’une telle perversion du sentiment religieux.