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Publié le Oct 05, 2006 - 06:42 PM
Dialogue interreligieux

Déclaration d’Hiroshima : Les jeunes croyants choisissent l’espoir et agissent.
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Nous choisissons l’espoir parce que c’est la seule voie ouverte.

Un hibakusha* d’Hiroshima, autrefois plein de colère à cause du mal qui lui avait été infligé, reconnaît aujourd’hui que la haine ne détruit jamais la haine. Il répand au contraire l’idée que même dans les circonstances les plus pénibles, nous ne devons jamais oublier d’ouvrir notre cœur aux autres.

C’est là un des messages que nous avons entendus en nous rassemblant à Hiroshima du 21 au 24 août 2006 pour l’Assemblée mondiale des Jeunes de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix. D’autres jeunes croyants nous ont présenté leur histoire personnelle, nous invitant à l’espoir et nous appelant à l’action.


Nous avons entendu le témoignage de ceux qui construisent des ponts au-dessus de fossés qu’on croyait infranchissables et celui de jeunes leaders qui s’appuient, pour faire la paix, sur les communautés de croyants et sur les espaces religieux. Nous avons écouté le récit de ceux qui avaient réussi à surmonter la haine et la soif de vengeance, même après que des actes de violence leur aient fait perdre des êtres chers et des membres de leur famille. Nous nous sommes sentis inspirés par les jeunes croyants qui persistent dans leur engagement de promouvoir le dialogue et une coopération basée sur l’égalité, le respect et la compréhension mutuelle, même après avoir rencontré d’innombrables obstacles.

Nous avons partagé des expériences d’action : contester la manière dont les médias présentent les religions, promouvoir la collaboration interreligieuse en temps de catastrophes naturelles, prendre parti ouvertement pour la paix au sein de communautés prêtes à se battre, agir de bien d’autres façons encore.

Nous, délégués à l’Assemblée mondiale des Jeunes de Religions pour la Paix adeptes des religions indigènes traditionnelles, bouddhistes, chrétiens, hindous, jaïns, juifs, musulmans, shintoïstes, sikhs et zoroastriens, ainsi que d’autres participants à la coopération interreligieuse, avons pris note de ces témoignages d’espérance au cours de notre rencontre. Nous sommes venus au Japon pour élaborer des stratégies régionales et mondiales destinées à mobiliser les jeunes croyants en vue de faire face à la violence et de promouvoir une sécurité partagée, pour nouer des relations avec des jeunes comme nous venant de régions et de communautés différentes, et pour nous joindre à l’élan de Religions pour la Paix. Nous sommes conscients de ce que les jeunes croyants que nous sommes sont capables, en choisissant l’espoir, de faire face aux défis qui se présentent à nous. Inspirés par l’esprit indomptable dont nous avons été les témoins à Hiroshima et par l’expérience de jeunes comme nous, nous nous vouons à construire un réseau mondial de jeunes croyants.

Inquiétudes et défis

Comme jeunes croyants, nous nous inquiétons de ce que ces messages d’espoir et ces appels à surmonter les défis de ce temps ne se sont pas propagés dans le monde entier. Conflit et violence continuent de faire rage avec la guerre, la misère, les injustice sociales, la maladie, la dégradation de l’environnement. Dans les lieux de crise, tout autour du monde, nous avons beaucoup à faire.

Nous attribuons ces difficultés à un manque de conscience et de connaissance des problèmes, à l’absence de respect mutuel en face de la diversité, et à l’incapacité où l’on est de traiter chaque personne avec dignité. Cela produit tensions, violence et destructions.

Nous nous inquiétons de toutes les formes de violence, y compris les agressions verbales et les pratiques discriminatoires, la violation des droits de l’homme par les individus et les institutions et toutes sortes de conflits de rue et de territoire.

Il arrive trop souvent qu’on abuse de la religion pour perpétrer des actes de violence. De plus, la présentation négative de la religion par des médias à la recherche du sensationnel met en évidence l’un des défis auxquels nous, jeunes croyants, avons à faire face aujourd’hui.

Nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous devons travailler au sein des structures existantes, aux côtés des institutions établies, si nous voulons aboutir à des résultats durables. Notre point de vue et nos ressources propres, en tant que jeunes, peuvent également donner plus de force à ces institutions.

Appel à l’action

L’Assemblée mondiale des jeunes est un lieu où l’on peut faire plus que simplement écouter et parler. Nous nous sommes engagés à élaborer un plan d’action durable dans chacun de nos réseaux régionaux et au niveau mondial. Nos premiers succès montrent que cette procédure est efficace et peut perdurer.

A la suite des réunions régionales de jeunes tenues pour préparer l’assemblée mondiale des jeunes, les délégués ont poursuivi leurs relations afin de créer des réseaux en s’appuyant sur l’internet comme instrument de communication. Ce niveau de relations mutuelles s’est révélé précieux quand la Commission internationale des jeunes de Religions pour la Paix a lancé un appel urgent à l’arrêt de la spirale de la violence au Liban et dans tout le Proche Orient. Dix mille messages de paix ont été rassemblés en très peu de temps à travers notre réseau internet.

Objectifs

Nous faisons appel aux ressources spirituelles de nos traditions religieuses et nous nous appuyons les uns sur les autres pour poursuivre notre tâche. Sur la base de nos débats à l’assemblée, nous voulons atteindre les objectifs généraux et les buts spécifiques suivants :
Construire et renforcer des réseaux interreligieux régionaux représentatifs et orientés vers l’action en Afrique, en Amérique latine (y compris la zone des Antilles), en Amérique du Nord, en Asie et en Océanie, en Europe et au Proche Orient :

. Créer des alliances entre les communautés de croyants dans ces régions
. Susciter des partenariats avec des initiatives existantes pour encourager la coopération multi-religieuse.

— Entreprendre des actions concrètes pour la transformation des conflits, la construction de la paix et la promotion du développement durable dans nos régions et au niveau mondial :
— Créer des lieux partagés dans nos communautés tels que des jardins de la paix ;
Prendre à partie les médias quand ils propagent les stéréotypes et les préjugés sur les religions et réclamer une information mieux équilibrée.

Renforcer les communications au sein de notre réseau mondial de jeunes :
— Mettre en place des mécanismes d’information tels qu’un site internet mondial ou un groupe de courriel ;
— Créer des forums permettant aux jeunes croyants de se réunir aux niveaux local, régional et international.

— Donner leur place aux jeunes dans la programmation de Religions pour la Paix :
— Organiser des rencontres entre les responsables des réseaux de jeunes et les groupes et conseils interreligieux de chaque région pour dresser des plans de coopération :
— Attirer l’attention sur l’importance du point de vue des jeunes dans les activités courantes de Religions pour la Paix.

— Donner plus d’influence à la Commission internationale des Jeunes :
— Inviter cette Commission à collaborer avec les réseaux régionaux pour faciliter la participation à une journée internationale de la paix créant des liens entre les jeunes croyants ;
— Créer un mécanisme propre à permettre à la Commission de soutenir les réseaux régionaux dans leurs efforts individuels et de les encourager à collaborer.

— Se rapprocher des sections jeunes des organisations non-gouvernementales ayant des objectifs similaires à ceux de Religions pour la Paix :
— Identifier les organisations avec lesquelles il est approprié de collaborer et nouer des contacts spécifiques en leur sein ;
— Organiser des rencontres entre les responsables jeunes régionaux et les sections jeunes de ces ONG.

Appel à l’action.

Reconnaissant l’importance du rôle que jouent les responsables religieux en matière morale, spirituelle et sociale, nous leur demandons d’aller vers les jeunes et d’écouter ce qu’ils ont à dire d’irremplaçable pour faire face à la violence et promouvoir la sécurité partagée.

Nous encourageons encore les responsables religieux, à tous les niveaux, à s’engager de façon constructive dans des initiatives interreligieuses et à promouvoir activement le dialogue entre leurs communautés respectives.

Nous demandons aux gouvernements de reconnaître l’importance du rôle des religions dans la sphère publique et de promouvoir l’efficacité des initiatives d’action interreligieuse en vue du bien commun.

Nous sommes conscients du fait que les médias constituent l’un des acteurs sociaux les plus importants car ils ne se bornent pas à décrire le monde en diffusant l’information mais contribuent activement à le façonner. C’est pourquoi nous les invitons à donner des religions une présentation équilibrée et à mettre en question avec courage les stéréotypes et les préjugés touchant à la religion.

Nous invitons les responsables de Religions pour la Paix à soutenir les réseaux interreligieux de jeunes, à faciliter leur activité multiforme, et à continuer de leur procurer des mécanismes de partage des meilleurs résultats obtenus dans un cadre interreligieux pour la construction de la paix et la transformation des conflits.

Nous invitons la Commission internationale des Jeunes à aider les réseaux régionaux à faire progresser leurs objectifs à court et à long terme et à élaborer des programmes internationaux et des actions concrètes touchant aux préoccupations mondiales des jeunes de Religions pour la Paix.

Nous invitons aussi cette Commission à se tenir à l’écoute du réseau mondial pour répondre à ses préoccupations, et à collaborer étroitement avec les organes directeurs de Religions pour la Paix afin de définir plus clairement son rôle et ses modes d’action.

Nous disons notre vive inquiétude au sujet des jeunes qui, dans le monde, sont personnellement affectés par la violence, et nous invitons tous les jeunes à travailler à la paix.

Nous invitons enfin les personnes, les organisations et les institutions qui partagent nos préoccupations à se joindre à nos efforts et à intégrer ces questions dans leurs propres programmes d’action.

Nous choisissons l’espoir.

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* Survivant de la bombe atomique
 
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